C@mpagnes de demain...
La venue de Barack Obama en Europe, à l'occasion du G20 et du sommet de l'OTAN, est l'occasion de faire un bref retour en arrière sur la stratégie utilisée par le sénateur-candidat pour réussir sa campagne sur le Net.Il nous apparait en effet essentiel de comprendre comment son équipe a su très vite organiser sa présence et son action sur la toile pour servir au mieux les intérêts démocrates en mobilisant les sympathisants.
Les deux grands rivaux français que sont le PS et l'UMP ne s'y trompent pas et étudient de près les rouages de la méthode pour les prochaines présidentielles. Nous signalions dernièrement dans un de nos articles la présence d'Arnaud de Montebourg aux Etats-Unis parti en éclaireur dans ce but.
Le succès de l'équipe Obama dans cette campagne a été sans conteste de savoir équilibrer de manière pertinente et efficace les rencontres physiques entre le candidat et les électeurs mais aussi les rencontres virtuelles sur Internet.
Ces dernières ont permis, à leur manière, de provoquer le débat, de répondre sereinement aux questions des américains, de se positionner dans "l'ère du temps", de séduire un électorat jeune, et enfin, de donner un rythme alterné à la campagne.
La nouveauté vient également du fait que Barack Obama a utilisé la communication dans sa véritable définition, c'est-à-dire de bas-en-haut et de haut-en-bas, sans asséner de messages unidirectionnels.
Pour ce faire il s'est appuyé sur les communautés existantes, les blogs déjà constitués, pour, à son tour, créer des communautés virtuelles rassemblant ces acteurs en fonction de leurs intérêts et de leurs affinités.
Les démocrates se sont ainsi constitué, au fil du temps, une base de données gigantesque qui a servi de socle tout au long de la campagne.
Il faut noter, enfin, que ce travail a commencé depuis très longtemps, bien en amont de l'élection, pour construire des fondations solides et cohérentes avant la phase finale de la campagne proprement dite.
La voie est tracée. Il n'est plus de campagnes sans maîtrise de l'outil Internet dans son format Web 2.0. Il est certain que ceux qui sauront utiliser ce médium correctement, dans un esprit collaboratif, prendront une longueur d'avance sur les autres candidats, pour les échéances présidentielles, comme pour les enjeux locaux.