Kaboul ne répond plus !

Les européens sont, à juste titre, préoccupés (pour certains du moins) par les prochaines élections des eurodéputés qui auront lieu, est-il nécessaire de le rappeler le 7 juin prochain.
Mais si cette échéance est importante, il en est une autre, cet été, qui aura des retombées fondamentales sur la communauté internationale : les élections présidentielles en Afghanistan ! Elles auront lieu le 20 août.

Hamid Karzaï, l'actuel président, devrait dominer les débats, même s'il devra affronter d'autres prétendants. Le plus sérieux sera son propre ministre des affaires étrangères Abdullah Abdullah. Ashraf Ghani, ex ministre des finances, sera également sur les rangs.

Ce vote est particulièrement crucial dans un pays où la désillusion à porgressivement remplacé l'espoir suscité par l'arrivée au pouvoir, il y a 7 ans, de Monsieur Karzaï.

Le peuple est exaspéré par la présence américaine. Elle est devenue intolérable pour une majorité d'Afghans. En outre, ils estiment que leur président n'a pas su pousser assez loin le processus électoral et reprochent à l'occupant de ne pas s'intéresser à l'échance.

Or, l'état d'esprit de la communauté internationale est loin d'être favorable en ce moment. Il est fini le temps où l'occident notamment regardait l'Afghanistan avec des yeux de Chimène.. La guerre n'est pas populaire, mal comprise. Sans compter la vigilance de rigueur envers l'Iran qui votera en juin.

Si le taux de participation est faible, ces présidentielles seront vues comme l'échec du processus de paix et de démocratie si souvent loué par Washington.
Pour le moment, les électeurs n'ont visiblement pas très envie de se mobiliser, ce qui laisse présager un scrutin bancale et mou...

Pour ajouter aux tensions, le harcèlement des Talibans ne cesse pas. Ces derniers pourraient bien devenir les arbitres et les principaux opposants dans cette campagne...
Tout ça pour ça....